Thursday, November 22, 2007

Premier jour et premieres ampoules.

Personne n'est venu m'accueillir. J'ai reconnu C., l'amie d'un ami, que j'avais rencontree en debut d'annee. Des mots echanges et des eternelles presentations a la faune des expatries. Saluer un ami birman. En esperer d'autres, des rencontres fortunes, des rencontres-point-, de celles que l'on se rememore. Deux polonaises partagent mon dortoir, logement le temps d'en trouver un autre. Je leur fais visiter la ville en me la rememorant. A mi-chemin entre l'Inde et l'Asie, j'avais oublie combien on peut l'aimer.
L'universite est fermee a duree indeterminee. Alors, trouver de quoi remplir mes jours. Desarroi d'une premiere journee ou la vie nous plait tant, mais n'a aucun sens, aucun but. Futilites humaines.
Premiere invitation pour une soiree expat' jeudi soir: j'espere ne pas me laisser embourber. Le dortoir est paisible, rieur. Une possibilite de collocation se laisse presager avec C., mais c'est deux semaines au dortoir, 15 jours de defile touristique. Je crains de devoir rendre les armes. Than Tun, l'ami d'une amie m'a dit qu'il chercherait pour moi. Il paraissait confiant. Il a reitere l'invitation du mois d'avril: sa femme M. serait ravie de faire ma connaissance.
Trop d'un coup pour moi.
Reptilienne, je tentais de jongler entre ces deux mondes, de ne me laisser happer par aucun.
Rangoun avait repris son cours ou semblait ne jamais l'avoir quitte. Paisible, non. Elle est un fourmillement. La vie sociale se fait et se defait sur les trottoirs. L'on vit dehors, l'on s'y marrie et l'on n'y meurt autant qu'on y nait. Les marches etalent leurs fruits ou leurs pacotilles. La part laissee au ciel est infime. Les pieds dans la boue, sur un beton incertain ou dans la poussiere. Parfois, un depottoir ou une decadence aux yeux de l'Occident. La marche vers le developpement pour les birmans. "On verra", comme les gens disent, esperent ?

2 comments:

Anonymous said...

Atterrissage, prendre le temps de rouler sur la piste pour arriver en douceur

Anonymous said...

"la part laissée au ciel est infime" - et la part aux absents, trop grande, sans doute.