Wednesday, November 7, 2007

Lanzhou

arriver dans la nuit et dormir dans les trains, avoir le mouvement pour seul repos et pour bercer son sommeil. Lanzhou s'eveille et mon corps endormi. dans les sombres avenues, se faire petite et ne pas entendre le bruit de ses pas. le soleil se leve peu ici. 1600 metres d'altitude, 2eme ville la plus polluee au monde. l'on s'aventure ici que lorsque la fatalite le demande ou par coup du sort. je suis venue par inadvertance.
etait-ce une erreur sur le billet de train ? une incomprehension ?
ou deliberement, avais-je voulu avancer dans les terres et y trouver la Chine sans artifice ?
j'avancais, mon sac carapace sur le dos, tortue et ma route tortueuse n'avait d'autres desseins que la Birmanie. l'impression d'etre partie depuis longtemps et de ne plus avoir a rentrer.
villes, je connaissais a present vos visages chinois, votre multitude et la foule desordonnee, indisciplinee, celle qui pousse et qui court, stresse et enflamme quelques ressentis, parfois malaises ephemeres. des instants seule au milieu d'eux. j'en perdais ma volonte et mes mouvements. et si j'esquissais un geste, celui se perdait dans la masse desarticulee, tete a 10000 bras. le bruit enflait et prenait l'espace jusqu'aux plafonds. et dans ma course sur la Route de la soie, rien n'etait donne, tout etait a prendre, encore fallait-il savoir se servir, servir la masse et se taire puisqu'on ne pouvait penser. il suffisait de voir.

2 comments:

Anonymous said...

Route de la soie ou route de soi ?

Marion said...

la premiere est la plus facile a prendre...