Thursday, October 25, 2007

17/10/07- 360 degrés-

Lorsque les mousses s’étalent
et gagnent le sable,
est-ce le sable qui recule
ou la vie qui avance, rampante, force et rage, conquérir ?
Les montagnes en découpe, ombres chinoises superposées.
Un quartier de lune dans le bleu qui noircit.
Les dunes que l’infatigable vent crée et manipule.
Il organise l’incroyable, ce que les yeux peineraient à inventer.

La yourte est gelée et le froid tétanise mes muscles.
La porte s’ouvre sur le désert.


Gobi.

Je tourne la tête et l’horizon n’en finit pas.
La nuit descend, la lune monte et s’éclaire à chaque pas.
L’on se sent bien minuscules dans l’immensité qui ne parle que lorsque le vent s’y engouffre.
Des herbes hautes, quelques massifs touffus bien maigres, arbustes épineux…
La vie animale est rare et l’eau tombe peu.
Nous nous ravitaillons dans des puits,
introuvables essentiels, quelques planches posées sur le sable.

Dans la yourte, le vent psalmodie dans le tuyau de la chaudière.
La chaleur se joue de nous, se cache , puis soudainement se fait folle.

La théière chante aussi avec le vent.

2 comments:

Anonymous said...

Vie/sable, chaleur/froid, cycle perpétuel. Heureusement que la théière est là pour donner un point d'ancrage.

Marion said...

elle est chaleur dans le froid, elle est paroles et vie la ou les yeux piquent et versent larmes et cris. samovarement notre.