Thursday, October 25, 2007

19/10/07- 290 kms - (prendre sa liberté)

La piste est chaotique. Le van tangue et m’emporte, ensommeillée.
Et si j’ouvre les yeux, il se peut que le paysage ait changé.
Les plaines reviennent et l’on pourrait prendre ces herbes pour d’autres,
quelques heures auparavant.
J’écoute le vent dans les feuillages d’un arbre centenaire.
Des piallements d’oiseaux,
les oignons rissoler dans la poële
et une vague mélodie traditionnelle au loin.
Des écharpes couleur ciel y sont accorchées:
prières et voeux. La nature unanimement célébrée.
Le soleil me rechauffe le dos.
Mes ongles sont noirs et mes cheveux gras. Ma peau a peu vu l’eau.
La vie nomade va rarement de pair avec la douche.
Tout dépend des limites que l’on se fixe ou que l’on oublie de poser.
Alors j’essaie de pousser plus loin.
Je ne me mets pas à l’épreuve. Je ne me dépasse guère.
Le vent s’engouffre dans mes vêtements et je savoure l’instant.
J’apprends______.

3 comments:

Anonymous said...

J'aime bien la brutalité du changement entre tes 2 journées. C'est un vrai ressenti, les dunes, l'infini, on n'en sortira jamais et c'est tant mieux, et puis, et puis, finalement on en sort (oh non)et un truc à moteur nous emmène encore plus loin et tout ce qui faisait qu'on faisait corps avec le désert (notre odeur, nos vêtements, le sable partout) devient incompréhensiblement bizarre, incongru.

Anonymous said...

l'apprentissage de la perte...

Marion said...

aimer certaines pertes, on finit souvent par y gagner un peu. pas toutes...