Thursday, October 25, 2007

14/10/07-260 kms

L’immensité à perte de vue,
chasse gardée des aigles et des faucons
- charognes.
L’herbe rase et le ciel, en bandeaux horizontaux.
Le bleu, le vert, intarissables.
Et la route se faisait caillouteuse et sableuse.
Sépulture à ciel ouvert,
quelques squelettes, animaux piegés par le froid,
meurent une nouvelle fois.
Çà et là, des massifs granitiques usés par le temps,
des mers de roches,
des fonds marins où les bouleaux effeuillés sont algues tortueuses.
Nous allions
“Vers le sud”, lança-t-il, synonyme de chaleur.

Des touffes d’herbes éparses et désordonnées.
Un lac refléchissant monts (et merveilles)

Lorsque le soleil tombe et s’éteind derrière
les rochers, la lumiere jaunit et
leurs ombres grandissent, démesurées.

Les traces de pneus omniprésents et la route
Sillonante se perd entre les collines

Il y a des paysages où le calme est trop parfait, trop grand.
Les mots deviennent vains
J’entends le crissement de mes pas sur la roche, friable.
Le vent ne s’engouffre nullement. L’écho de mes paroles se perd, la roche l’avale.


Et tout se tait.





La crainte me vient de ne plus trouver mon chemin dans le paysage
extraordinaire et monotone.
Je cours, haletante.
Je lève les bras, je crie sourdement
Et la roche garde mon cri.

2 comments:

Anonymous said...

La roche garde ton cri précieusement, l'incruste dans chacun de ses grains et dans 10 000 ans, ton cri sera libéré par les poussières de roche, au fond de l'océan, repris par les baleines et deviendra leur chant (d'amour surement)

Marion said...

la roche choisit peut-etre ses cris, en balyent certains, effacent nos vies et dans 10 000ans , nous ne serons plus rien, un echo aphone