Friday, December 7, 2007

Nouvelle demeure

Il y a cinq fenetres dont trois donnent sur un mur moisi par la moisson ou s'amoncellent des mousses grises. Le bruit traverse les fenetres poreuses de l'activite de la rue. Le vert-hopital des murs a ete tu par une couche de blanc chatoyant: recycler le vieux, l'oublier, faire renaitre l'idee du neuf. Le sol est du beton qui crise encore sous les pieds malgre les passages repetes et danses par le balai. Un matelas, une moustiquaire, une table, quelques livres et puis l'espace selon certains, le vide selon d'autres, immense. La lumiere peine a penetrer. Elle doit chevaucher les facades d'autres vies. La porte reste ouverte. Elle eclaire.

Dans un coin de la piece, un sac pret a partir (a revenir ?) ne bougera pas de l'annee a venir, ou ne devrait pas. Les idees sont pourtant bien capricieuses, s'imiscent entre l'existence et nous. Ne pas perdre le desir puisqu'il ne s'agit que de cela. Il est volatile et le blanc (des murs) effraie les vies neuves a batir.

3 comments:

Anonymous said...

Ici, le ciel est blanc cassé, on en voit pas la fin.

Prax said...

Dans une ville très peuplée, ce n'est surement du vide qui remplit ta demeure. Cela doit plutôt être une respiration, un poumon supplémentaire.

Anonymous said...

j'aime beaucoup cette idée, que chez soi c'est un poumon supplémentaire...ça me parle beaucoup.