Saturday, December 15, 2007

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Les nuits de Rangoun sont folles. Elles se fichent bien des apriori, lointains. Le demi est a 40 centimes et coule a flot. L'ebriete et l'ivresse de la danse. Microcosme bourgeois, un autre monde dans le monde, vivant sous des lumieres tamisees et les effets du stroboscope, un monde sourd a la lumiere ou les paroles sont muettes ou cris, Nous y deambulons spectateurs dans la rue et participant dans la danse, vague de mouvements.

Nous sommes etrangeres et de ce fait, ne nous melant jamais veritablement a la foule, sans cesse retrouvable, reconnaissable parmi les siens. La Jet Set locale n'est qu'une des multiples facettes de Rangoun. Les humbles ne rentrent pas ou peu ici, les ici de chacun. Sur la piste, les quidams jouent une reputation factice qui, comme un chef d'orchestre meticuleux et fier, dirige leurs faits et gestes, defaits, pantins articules par leurs egos.
Et si j'ecris peu, je ne fais que danser. Les paroles me sont paraboles d'avant, mes bras s'emportent, mes jambes ne me portent. La nuit semble toujours trop courte aux valseurs.

3 comments:

Prax said...

ivresse et danse sont les deux bouts/mèches de la chandelle jeunesse qu'il faut être fou de ne pas allumer

Marion said...

fou de ne pas allumer, fou de trop allumer...
tout finit-il par bruler ?

Prax said...

Non, parfois ça ne brule pas et ça donne un magnifique gateau